Tenues dès le 16 juin, les élections professionnelles sont terminées et les résultats définitifs par secteurs tombent. Selon des documents dont Barlamane.com a reçu une copie, l’UNMT est en chute libre.
L’UNTM, le bras syndical du PJD, perd 73 sièges lors des élections des représentants des fonctionnaires dans les comités administratifs paritaires. Une dégringolade sans précédent. Concernant le secteur de l’Education nationale, la Recherche scientifique, la Formation professionnelle et l’Enseignement supérieur, les résultats définitifs des élections des délégués du personnel et des membres des commissions paritaires montrent également dans les documents ci-joint que Barlamane.com a reçus, que le grand gagnant dans ces élections-ci, est l’UMT talonné de la CDT (avec respectivement 121 et 120 sièges chacun), laissant loin derrière l’UNMT avec 27 sièges. La perte de vitesse de ce syndicat semble se profiler dans les autres secteurs.
Le syndicat paraît s’être confronté à l’usure du pouvoir du PJD, l’UNMT ayant soutenu de nombreuses décisions du parti islamiste marquées par le peu d’adhésion populaire. Cette grande perte de vitesse est corollaire de celle du parti et renseigne, sur le reste des échéances électorales à venir.
En effet, les élections professionnelles « ouvrent le bal » dans le sens où leur impact politique se traduit par une représentation conséquente à la deuxième Chambre, soit 48 sièges à la Chambre des Conseillers (article 63 de la Constitution : « deux cinquièmes des membres élus dans chaque région par des collèges électoraux composés d’élus des chambres professionnelles et des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives, et de membres élus à l’échelon national par un collège électoral composé des représentants des salariés ») .
Par ailleurs, rappelons que les grandes centrales syndicales pèsent dans les gouvernements au niveau du dialogue social et que les chambres professionnelles sont le lieu de tractations avec les partis politiques.
