Le Président français Emmanuel Macron a dressé, dimanche soir, le bilan de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus et fixé le « cap » de la relance économique durant les deux prochaines années.
La France métropolitaine “tourne la page du premier acte”. Alors, dès demain, “tout le territoire”, à l’exception de Mayotte et de la Guyane « passera dans la zone verte », a annoncé le chef de l’Etat français lors d’une allocution télévisée, la quatrième en trois mois.
Dans son allocution, Emmanuel Macron a également fixé le « cap » des deux prochaines années ainsi que de la décennie à venir. Il a aussi évoqué la question de la relance économique. “Nous devons ouvrir une nouvelle étape : celle de la reconstruction de la France. Ce sera la priorité des deux prochaines années et le cap de la décennie que nous avons devant nous : retrouver notre indépendance”, a indiqué Emmanuel Macron qui a souligné l’importance de reconstruire une économie forte, écologique et souveraine.
Selon M. Macron, ce plan de reconstruction se fera avec l’Europe. Une Europe qui doit consolider “son indépendance face à la Chine, les États-Unis et dans le désordre mondial que nous connaissons.” Rappelant avoir mobilisé “500 milliards d’euros” pour l’économie frappée de plein fouet par le Coronavirus, une somme “inédite” qui montre « la force de notre Etat, de notre modèle économique et de notre économie », a souligné Emmanuel Macron. “Ces dépenses se justifiaient et se justifient”, a-t-il affirmé, assurant vouloir “financer ces dépenses” non pas en ayant recours à une hausse d’impôts, mais en transformant notre économie pour qu’elle soit “plus forte, écologique, ouverte et solidaire”. “‘La seule réponse (à la crise) est de bâtir un modèle économique plus fort”, a affirmé M. Macron.
“Il nous faut créer de nouveaux emplois en investissant dans notre indépendance technologique, numérique, industrielle et agricole par la recherche, la consolidation”. Mais “cette reconstruction doit aussi être sociale et solidaire”. Et cela se fera avec une “Europe indépendante, plus forte, plus solidaire et plus souveraine”, a-t-il indiqué. Alors que le gouvernement anticipe la suppression de 500.000 emplois durant les prochains mois, conséquence directe de la crise économique engendrée par l’épidémie de coronavirus, le président français a affirmé qu’ « il nous faut tout faire pour éviter au maximum les licenciements”. “C’est pour cela qu’avec les syndicats et le patronat, nous avons lancé une négociation pour que dans toutes les entreprises, nous arrivions à préserver le plus d’emplois possible malgré les baisses d’activité”, a-t-il dit.
Le président français a également annoncé un “investissement massif pour l’instruction, la formation et les emplois de la jeunesse”. “Nous le lui devons, nous lui avons tant demandé durant cette période, elle va encore avoir un été et une rentrée difficiles et c’est elle qui porte la dette”, a ajouté le chef de l’Etat.