Selon une enquête approfondie menée par le New York Times et publiée mercredi, Emni serait une « filiale » de l’organisation de l’Etat islamique en charge de recruter des combattants et de planifier les attaques à l’étranger.
Fondée en 2014, cette branche de l’EI a pour but de mettre en place des attaques en dehors des territoires sous l’emprise de Daesh. La filiale recruterait et formerait en ce sens des combattants afin de les envoyer à l’étranger. Ces derniers seraient sélectionnés par nationalité et regroupés par langue en petites unités discrètes.
Mohammed al-Adnani, porte-parole de Daesh, en serait à la tête. Un homme de 39 ans qui se fait discret puisqu’aucun des combattants ne l’aurait jamais vu. Des « lieutenants » seraient ensuite chargés de mettre en place les attaques dans des régions du monde.
Parmi eux, Abou Souleymane, un Français d’une trentaine d’années et le Syrien Abou Ahmad, tous deux bras droits de al-Adnani, selon des sources du renseignement américain.
À noter qu’Emni aurait ainsi envoyé en Tunisie le terroriste responsable de la tuerie dans le musée du Bardo et le tireur de la plage de Sousse. Même chose pour les commandos qui ont frappé Paris et Bruxelles dans les attaques de novembre 2015 et de mars dernier.