Une dizaine de policiers ont été blessés, des vitrines ont été brisées et des devantures de magasins pillées dans la nuit de samedi à dimanche.
«Scènes de guerre civile», «violence sans précédent» : les condamnations politiques pleuvent en Allemagne après des pillages de magasins et des échauffourées entre plusieurs centaines de jeunes et la police à Stuttgart, dans la nuit du 20 au 21 juin.
Plus d’une dizaine de policiers ont été légèrement blessés et une vingtaine de personnes ont été interpellées lors de ces violences urbaines qui ont éclaté, d’après les autorités locales, à la suite d’un contrôle de police, vers minuit, pour une affaire de stupéfiants qui avait dégénéré.
Plusieurs centaines de jeunes gens, jusqu’à 500, se sont alors dirigés en petits groupes vers le centre-ville pour y semer le chaos pendant plusieurs heures. Portant souvent des cagoules pour éviter d’être identifiés, ils ont alors «fortement endommagé des voitures de police garées dans la rue en brisant leurs vitres à coups de barres de fer, de poteaux», ont indiqué les forces de l’ordre dans un communiqué.
La chaîne de télévision publique locale SWR parle notamment d’une bijouterie, d’un établissement de restauration rapide ou encore d’un magasin de téléphones portables. Au total, neuf magasins ont été pillés et 14 endommagés.
Le calme n’est revenu que vers 3 heures du matin après l’arrivée de renforts de police. Jusqu’à 280 membres des forces de l’ordre ont été mobilisés.
Ce type de violences urbaines est très rare en Allemagne. Le choc parmi les responsables politiques a été d’autant plus grand. Un responsable politique local du parti social-démocrate à Stuttgart, Sascha Binder, a parlé de «scènes dignes d’une guerre civile» et de «combats de rue», demandant que toute la lumière soit faite sur la «nuit horrible qu’a connue Stuttgart».
Des incidents similaires s’étaient déjà produits les week-ends précédents dans la ville mais ils étaient d’une ampleur bien moindre.
La police a exclu toute motivation politique de la part des émeutiers et penchait plutôt pour des fêtards, réunis dans le centre-ville par une nuit chaude, parce que les clubs et les discothèques sont toujours fermés.