Dans un communiqué publié lundi, le collectif de défense des droits humains Derechos Humanos Sin Fronteras (Droits de l’Homme sans frontières) a affirmé que «Brahim Ghali a dû être arrêté et traduit en justice» pour les crimes qu’il a commis, «ce qui ne s’est malheureusement pas produit».
Le collectif souligne que «porter atteinte aux droits de l’Homme, quels que soient le lieu, la personne ou les circonstances, est extrêmement grave et qu’il appartient aux tribunaux de chaque pays de veiller au respect de ces droits. Ne pas les garantir fait preuve du non-respect des accords que la grande majorité des pays ont signés pour protéger ces droits, y compris l’Espagne».
L’ONG «Droits de l’Homme sans frontières (DHSF)» relève que dans le but de détourner l’attention du public des chefs d’accusation retenus contre Brahim Ghali, l’Espagne a tenté de «transformer cette situation en débat politique, dans des circonstances qui ne le sont manifestement pas, puisque les crimes dont il est accusé ont été révélés par les victimes du chef du «Polisario» ainsi que les proches des personnes disparues et qui ont subi plus de dix ans de souffrance dans des prisons secrètes, des faits qui se sont produits sur le territoire algérien».
Par ailleurs, DHSF ajoute que l’Espagne a protégé «un violateur des droits de l’Homme et un chef d’un mouvement séparatiste qui menace l’intégrité territoriale du Maroc». Un faux pas qui a porté un coup dur aux relations entre les deux pays.
Ce collectif fait observer que «l’apparition du soi-disant Ghali confirme ce que le Maroc avait dit depuis le début : l’Espagne a reçu sur son territoire, intentionnellement et de manière frauduleuse, un individu poursuivi par la justice espagnole pour des plaintes déposées par des victimes de nationalité espagnole et pour des actes commis en partie sur le sol espagnol. Cette apparition montre le vrai visage du «Polisario» représenté par un dirigeant qui a commis des crimes odieux, qui méprise les droits de l’Homme et qui sponsorise des actes terroristes».
DHSF exprime ainsi «sa pleine solidarité avec les plaignants et en particulier avec l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’Homme (ASADEDH), avec qui le collectif coordonnera des activités futures pour poursuivre ce combat pour la vérité jusqu’à ce que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles».