Le Maroc et l’Egypte, dans une certaine mesure, se sont lancés dans de vastes plans d’électrification solaire grâce à des partenariats publics-privés.
Parmi les pionniers de l’énergie verte dans la région, le Maroc s’enorgueillit de sa centrale Noor Ouarzazate, l’un des plus grands complexes solaires du monde, aux portes du Sahara, dans le sud du pays, malgré les remarques sur sa gestion à long-terme.
Inauguré en 2016 par le roi Mohammed VI, le complexe solaire qui englobe quatre centrales avec une capacité installée de 580 mégawatts (MW), considéré comme l’un des plus grands du monde, devait pousser le Maroc de baisser le coût de l’électricité.
Le royaume, qui importe plus de 90 % de ses besoins énergétiques, comptait atteindre 42 % de production d’électricité d’origine renouvelable (solaire, hydroélectrique et éolien) en 2020, puis 52 % en 2030. Mais en juillet 2020, un avis sévère du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur la transition énergétique au Maroc a accablé Masen. Les centrales Noor I, II et III à Ouarzazate font occasionnent un déficit de 800 millions de dirhams (près de 75 millions d’euros) par an.
Pays arabe le plus peuplé avec quelque 102 millions d’habitants, l’Egypte s’est fixé comme objectif d’atteindre 42 % de son électricité provenant d’énergies renouvelables d’ici à 2035. Le parc solaire de Benban est la parfaite incarnation de cette nouvelle ambition égyptienne. Installée dans une zone désertique si vaste qu’elle est visible depuis l’espace, cette installation colossale de six millions de panneaux solaires sur 37 kilomètres carrés est née d’un projet de 4 milliards de dollars (3,4 milliards d’euros) partiellement financé par la Banque mondiale.