Samir Benlarbi, militant de la contestation, et le journaliste Khaled Drareni ont été interpellés samedi 7 mars lors d’une marche contre le régime à Alger.
Une trentaine de personnes interpellées par la police lors d’une marche antirégime samedi 7 mars à Alger ont été relâchées dimanche, mais la garde à vue a été prolongée pour une figure de la contestation, Samir Benlarbi, et le journaliste Khaled Drareni. Ils devraient être présentés devant un procureur lundi dans la journée. Le premier est un militant de la société civile et le second un journaliste indépendant, correspondant en Algérie de l’ONG Reporters sans frontières (RSF) qui a réclamé sa libération.
Ils avaient été interpellés samedi après-midi pour « attroupement non armé », en compagnie de Toufik Hassani, un ancien policier pro-Hirak, et d’une trentaine d’opposants, alors qu’ils participaient à une marche de protestation à Alger. Près de 300 manifestants avaient tenté de défiler samedi dans le centre de la capitale, mais ils avaient été dispersés par la police, selon un journaliste de l’AFP.
Membre du Collectif des journalistes algériens unis qui se bat contre le contrôle imposé aux médias, Khaled Drareni avait déjà été brièvement interpellé vendredi alors qu’il couvrait la manifestation. Début janvier, le journaliste avait été interrogé pendant sept heures dans les locaux de la sécurité militaire après avoir été arrêté chez lui par des hommes en civil.
Par ailleurs, une autre manifestante du Hirak, Yasmine Si Hadj Mohand, une Franco-Algérienne qui avait été arrêtée le 21 février lors d’une marche anniversaire à Alger, a été condamnée à deux mois de prison avec sursis et libérée dimanche, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Après avoir obtenu la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, les partisans du Hirak continuent d’exiger le changement du « système » en place depuis l’indépendance en 1962.