Un millier d’étudiants à Alger ainsi que dans plusieurs villes défilent à nouveau pour leur 50ème mardi de mobilisation, contre le pouvoir et pour une réelle transition démocratique.
Ils veulent maintenir la pression sur le pouvoir». La contestation contre le système ne faiblit pas, mardi 4 février. Pour leur 50ème mardi de mobilisation, les manifestants ont dénoncé le président Abdelmadjid Tebboune, « sous la bottes des militaires». Un millier d’étudiants ont défilé depuis la matinée, en plein centre de la capitale, ainsi que dans plusieurs localités algériennes.
Les étudiants se sont, une nouvelle fois, donné rendez-vous devant la Grande Poste, bâtiment emblématique du cœur d’Alger. Ils réclamant une «réelle transition démocratique» en Algérie, théâtre d’un mouvement de contestation populaire d’ampleur inédite depuis bientôt d’un an. Comme chaque mardi, le cortège a parcouru les principales artères du nœud de la capitale à partir de la place des Martyrs allant de la rue Bab El Oued au boulevard Che Guevara.
«Notre marche, pacifique, continuera, nous ne désarmerons pas», «Pouvoir assassin !», «Justice indépendante» ou encore «Ils ont vendu la patrie» ont scandé les étudiants, rejoints par de nombreux simples citoyens, en critiquant le nouveau président Abdelmadjid Tebboune «venu perpétuer l’ancien système». Ils dénoncent «la détention provisoire», devenue arme d’intimidation de la justice algérienne, tout en réclamant la libération des détenus d’opinion.
Alors qu’une soixantaine de personnes ont été libérées, environ 125 autres demeurent en prison, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD). Une «charte en quatorze points», détaillant les principales revendications du mouvement populaire et dévoilée lors du 47ème mardi de mobilisation, n’a reçu aucune réaction officielle jusqu’à présent. Les étudiants réclament notamment «une transition démocratique et la concrétisation d’une véritable ouverture politique et médiatique», selon ce document.
Ils exigent également la «dissolution» de la chambre basse du Parlement algérien et de toutes les instances élues, ainsi que l’organisation d’élections législatives et locales anticipées.






