Si le cortège était moins développé qu’à l’accoutumée, les manifestants ont promis de «maintenir la pression» sur le pouvoir.
Des centaines d’étudiants ont manifesté, mardi 28 janvier, pour la 49ème semaine d’affilée à Alger, au milieu d’un déploiement policier qui a silonné les artères de la capitale, réclamant un changement dans les premiers cercles du pouvoir. Le cortège était moins développé qu’à l’accoutumée, mais les manifestants ont proclamé «maintenir la pression» sur le pouvoir jusqu’au bout. Plusieurs étudiants ont été interpellé, ont affirmé plusieurs médias locaux.
La foule a continué de réclamer «des institutions libres de l’emprise du système» qui dirige l’Algérie depuis l’indépendance du pays, en 1962. «Mafia dégage !», « Libérez les contestataires détenus !», «Algérie libre et démocratique !», «président illégitime !», ont scandé les étudiants, joints par des enseignants et de simples citoyens, en arpentant lesrues du centre d’Alger.
Abdemadjid Tebboune, qui a formé un cabinet constitué majoritairement de ministres issus du d’anciennes coalitions ayant exercé sous le président déchu Abdelaziz Bouteflika, reste contesté. Le septuagénaire a promis une révision de la constitution qui sera soumise à référendum. Le texte sera rédigé par un comité d’expert. Mais les contestataires estiment que les «revendications fondamentales» de leur mouvement né le 22 février «sont loin d’être satisfaites».
« Nous devons mener la bataille jusqu’au bout. Jusqu’à ce que l’Algérie accède à la démocratie», ont déclaré des étudiants qui entendent manifester «jusqu’à l’obtention d’une véritable liberté d’expression et d’une justice indépendante».
«Pas de militaires au pouvoir !», «État civil seulement !», ont également crié les manifestants en ciblant l’armée. Une «plate-forme en quatorze points», détaillant les principales revendications du mouvement de contestation populaire, a été dévoilée avant deux semaines. Les étudiants réclament, entre autres, « une transition démocratique et la mise en oeuvre d’une véritable ouverture politique et médiatique », selon ce document diffusé.