L’ex-président du SNM est connu pour avoir défendu plusieurs célèbres juges algériens, suspendus pour leurs prises de position en faveur du mouvement pro-démocratie du Hirak, et qui ont finalement été radiés du corps des magistrats.
Lors d’une interview accordée à une émission télévisée, l’ancien président du Syndicat national des magistrats (SNM), Mohamed El Hadi Berrim, a affirmé que «la sortie médiatique menée par le président Tebboune du dimanche, a clairement montré qu’il était doté d’une faible personnalité», notant que «les généraux qui l’ont nommé à la présidence répètent, encore une fois, les mêmes erreurs du passé».
M. Berrim avait défendu le juge Saadedine Merzoug, porte-parole du Club des magistrats, une organisation non-enregistrée née dans la foulée du Hirak en 2019, et qui a été révoqué lorsde sa comparution devant le CSM, chargé «des nominations, mutations et promotions des magistrats» et des poursuites disciplinaires.
M. Berrim a expliqué que «les justifications de Tebboune concernant la crise de l’eau et de l’oxygène en Algérie sont loin d’être convaincantes», appelant «à laisser le pouvoir au peuple algérien». Sur un autre registre, Brim a indiqué que «les régime algérien cherche, à travers les médias qu’il contrôle, à envenimer les relations entre le peuple algérien et le marocain».
Il ajoute également que «les déclarations de Tebboune reposent sur un ensemble d’inexactitudes et de faits erronés» et fait savoir que «Facebook est le seul moyen dont dispose le peuple algérien pour exprimer librement ses opinions loin des médias fidèles au régime des généraux».
Pour sa part, l’expert en technologies de l’information et de la communication, Youssef Boucherim, a déclaré qu’«il est regrettable que le président algérien, lors d’une sortie médiatique avec la presse nationale, décrive les Etats-Unis d’Amérique comme étant un pays hostile aux intérêts algériens», expliquant que «l’Amérique est considérée comme l’un des alliés de l’Algérie face au terrorisme».
Dans la même veine, M. Boucherim a également exprimé son «regret sur la manière dont Tebboune s’est adressé à la presse, d’autant plus que l’entretien a été diffusé et suivi dans le monde entier». L’expert espère que «Tebboune rectifiera le tir dans ses futures sorties médiatiques», soulignant qu’«il vaut parfois mieux garder le silence, si on est dans l’incapacité de communiquer correctement avec les gens».