Le meurtre de Mireille Knoll, une octogénaire juive tuée de onze coups de couteau à Paris en mars 2018, a secoué la société française, qui souffre encore de la résurgence d’un antisémitisme latent.
L’association franco-marocaine des droits humains et l’association Mireille Knoll ont exprimé, mardi 11 janvier, leur opposition frontale à l’asile politique du couple Filali en France, empêtré dans une violente polémique.
Le couple Filali est accusé d’antisémitisme après que des clichés d’eux effectuant une «quenelle» ont été diffusés sur Internet. Les observateurs ont estimé que ce geste pouvant être assimilé à un salut nazi déguisé, est par essence antisémite. Selon eux, dans d’autres circonstances, ils auraient été poursuivis pour «injure» et «incitation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion».
Le 23 mars 2018, les pompiers découvrent sur son lit médicalisé le corps de Mireille Knoll, une octogénaire juive, lardé de onze coups de couteau et en partie calciné. Pendant l’enquête et tout au long du procès, les deux accusés dans cette affaire ont livré des versions qui s’affrontent, s’incriminant l’un l’autre du meurtre, et ont rejeté toute accusation d’antisémitisme. Pourtant, lors de sa garde à vue, l’un d’eux avait évoqué une discussion sur «les juifs et l’argent».