Zakaria Moumni, soupçonné de chantage et d’extorsion de fonds ne remplit plus l’affaire de certaines parties antimarocaines en France, qui ont jeté désormais leur dévolu sur le couple Fiali, un infernal duo raciste et antisémite. «En m’accueillant, la France accomplirait un geste humanitaire», a écrit le fondateur de WikiLeaks aux autorités françaises en 2015. Son appel n’a pas été entendu, contrairement à celui du couple glisseur de quenelles.
Jeux pervers. Avant quelques années, Zakaria Moumni avait dénoncé sur les chaînes i-Télé (ex-Cnews) et BFM-TV la présence dans la capitale française de représentants du royaume, estimant qu’ils n’y avaient «pas leur place». Des propos survenus alors que le Maroc a annoncé l’avoir assigné en justice pour des faits de diffamation, et en marge de la manifestation du 11 janvier 2015 contre le terrorisme et pour la liberté d’expression. Après les enregistrements publiés par un média qui montreraient l’éphémère sportif réclamant «cinq millions d’euros» à un émissaire marocain contre la mise en suspens de son activisme, certaines parties françaises ont préféré sacrifier le maître-chanteur, désormais carte brûlée, à l’autel d’un couple agitateur antisémite, le duo Filali.
TV5 Monde, Libération et France 24 ont donné tribune à des propagateurs de haine, dont l’importance, si mince, si fantaisiste, fait, semble-il, pour le plaisir d’un moment de quelques pyromanes en France. Acharnement contre le Maroc, léger, insouciant, qui effleure, qui veut égratigner, qui se garde d’appuyer et d’insister sur les réalités. C’est la même nonchalance à conduire une intrigue dont il est clair que leurs meneurs sont peu préoccupés, si même elle n’est le dernier de ses soucis. Même grossièreté qu’avec Zakaria Moumni.
Mais que se passe-t-il dans le cerveau de ceux qui ont choisi de manipuler un duo fana du polémiste français Dieudonné M’Bala M’Bala, connu pour ses frasques antisémites et pour avoir moqué des victimes de la Shoah avec des termes déshumanisants ? Un couple mythomane habitué aux bouffonneries oratoires qui cible sans cesse le contre-espionnage marocain et qui n’a jamais obtenu l’asile en Chine, contrairement à ses incessantes allégations.
En 2014, Zakaria Moumni a pollué les plateaux français avec ses mensonges. Il avait ainsi réaffirmé avoir été «enlevé, séquestré, et torturé » au Maroc et avait cité le nom de Abdellatif Hammouchi, le patron de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) du Maroc. Il a également déposé une plainte en février 2014 contre le haut responsable sécuritaire, qui a été décoré quelques semaines après par la légion d’honneur. Récemment, l’ex-capitaine Mustapha Adib a qualifié Zakaria Moumni, qui avait été arrêté au Maroc en 2010 et condamné dans une affaire d’escroquerie à trente mois de prison, d’escroc.
La cour d’appel de Paris, par la suite a jugé, irrecevable la plainte en diffamation du Maroc contre Zakaria Moumni, confirmant le jugement de première instance du 9 juin 2016, qui estimait de manière inepte que le royaume, «non assimilable à un particulier», ne pouvait poursuivre en diffamation au titre de l’article 32 de la loi du 29 juillet 1881 qui «réprime la diffamation publique commise envers les particuliers». Sans trancher sur le fond, qui est plus grave, la cour avait donc déclaré «le royaume du Maroc irrecevable en son action», pourtant bien fondée.
Une contradiction bien française ; alors que le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a demandé aux autorités compétentes en mai 2021 de retirer le statut de réfugié aux étrangers connus pour des faits de radicalisation ou de trouble à l’ordre public, mais s’apprête à tolérer sur le territoire français la présence de deux personnes au passif très lourd alors que la France devrait enregistrer près de 100 000 demandes d’asile en 2021, en «légère hausse» par rapport à 2020, avait affirmé Julien Boucher, directeur général de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
La même France qui, en 2015, a refusé d’accueillir Julien Assange, malgré une demande directe massivement diffusé. «En m’accueillant, la France accomplirait un geste humanitaire mais aussi probablement symbolique, envoyant un encouragement à tous les journalistes et lanceurs d’alerte qui, de par le monde, risquent leur vie au quotidien pour permettre à leurs concitoyens de faire un pas de plus vers la vérité», avait écrit le fondateur de WikiLeaks. Sauf qu’apparemment, «la France porteuse d’espérance et de singularité pour de nombreux peuples et individus de par le monde», ne se soucie que des profils sulfureux.
Enfin, comment se fait-il qu’on trouve indéfiniment des responsables en France pour subventionner, à fonds perdus, des journaux et des médias devenus organes de propagande ?