L’homme fort de l’est de la Libye a affirmé dans la nuit de mercredi à jeudi accepter une trêve en « réponse aux appels de pays amis », mais a prévenu que la réponse serait « très dure et immédiate en cas de violation » de l’autre camp.
Le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, a annoncé dans la nuit de mercredi 29 à jeudi 30 avril « la cessation des opérations militaires » à l’occasion du mois de jeûne du ramadan qui a commencé le 24 avril. Son rival, le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU, n’a pas encore réagi à cette annonce.
L’ONU, l’Union européenne, ainsi que plusieurs autres pays avaient appelé il y a une semaine à une trêve à l’occasion du mois de ramadan. Des explosions continuaient toutefois à être entendues depuis le centre de la capitale après cette annonce, selon des journalistes de l’AFP sur place.
L’annonce de cette énième trêve intervient après plusieurs revers subis par le maréchal Haftar durant les dernières semaines. Il mène depuis plus d’un an une offensive pour s’emparer de la capitale Tripoli, siège du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU. Plusieurs trêves ont été décrétées, mais elles n’ont été que relativement respectées, les deux camps s’accusant mutuellement de violations.
Lundi, le maréchal Haftar avait assuré avoir obtenu le « mandat du peuple » pour gouverner la Libye. Cette annonce, restée sans suite jusqu’ici, avait été dénoncée par le GNA comme une « farce » et un « nouveau coup d’État » de son rival.