La question du modèle de développement revient inlassablement dans les discours du Roi, elle était également à l’ordre du jour lors du discours de la Fête du Trône en juillet dernier. Les partis politiques sont donc tenus aujourd’hui d’élaborer un ensemble d’actions et de mesures afin d’établir une bonne gouvernance et d’approfondir le processus de réformes institutionnelles et démocratiques. Nous avons fait un tour d’horizon sur leurs sites électroniques et leurs réseaux sociaux pour en dégager leurs propositions.
Le Roi a invité le gouvernement à réfléchir sur un nouveau modèle de développement pour la nouvelle rentrée politique qui s’approche à pas de géant. Alors que des acteurs sociaux et des académiciens ont déjà pensé aux axes de ce nouveau modèle, la plupart des partis politiques ont préféré de ne pas souffler de mot.
Jusqu’à présent, seul le parti de l’Istiqlal (PI) a proposé sur son site web des axes de ce nouveau modèle de développement. En effet, Nizar Baraka, le secrétaire général de l’Istiqlal a présenté une vision globale dans le but de contribuer à l’élaboration du nouveau modèle de développement au Maroc. Cette vision est fondée sur la préservation de la sécurité spirituelle et l’unité territoriale et nationale en mettant l’accent sur les valeurs universelles de l’identité nationale.

« Cette vision prône également la répartition équitable de la richesse à travers l’encouragement de l’esprit d’entrepreneuriat, le soutien aux PME et la lutte contre le monopole et les disparités sociales et territoriales », peut-on lire sur le site du parti.
La généralisation de l’accès aux sources de revenus pour permettre à tous d’accéder aux moyens de production et d’ascension sociale est aussi un axe majeur de cette vision qui se base sur le développement des capacités et du capital humain.
Du côté des autres partis politiques, ils ont seulement souligné qu’ils espèrent participer activement à l’élaboration et la mise en place de ce modèle de développement, et ce, sans présenter de réflexion sur ce modèle. Du moins sur leurs sites officiels. Sont-ils dans l’attente que Saâdeddine El Othmani, Chef du gouvernement, les associe au processus de la restructuration du gouvernement pour qu’ils partager avec les Marocains leur vision partisane ou pour commencer leur réflexion sur ce modèle de développement ?
Petite piqûre de rappel : aux dernières élections de 2016, six millions d’électeurs se sont rendus aux urnes, sur 21 millions de personnes en âge de voter.
En l’absence de réponses à nos sollicitations, nous avons fait le tour de leurs sites internet qui sont la vitrine de leurs actions et pensée.

Alors que la plupart des partis politiques sont de plus en plus sur le web et parlent de dématérialisation à tout-va, on se demande comment ils exploitent leurs plateformes électroniques pour communiquer avec la population et leur public ? Pourquoi n’ont-ils pas fait part de leurs premières réflexions sur le modèle de développement avec l’opinion publique en faisant usage de leurs sites web et de leurs réseaux sociaux ? Comment comptent-ils faire adhérer plus de sympathisants s’ils ne misent pas sur le 2.0 qui est l’outil de marketing politique par excellence ? Comment comptent-ils juguler le désaveu d’un électorat potentiel en prévision de futures élections ou pour améliorer leur image pour la population ? Montrer qu’ils font peau neuve et suivent au moins par une réflexion ou par un débat partisan les directives royales ?
La rentrée est là mais les habitudes du siècle passé ont la peau dure.
Affaire digitale à suivre.






