El Habib Choubani, président du conseil de la région de Drâa-Tafilalet, qui a fait « exploser » la session ordinaire du mois d’octobre monte au créneau après les critiques du Wali de la région de Drâa-Tafilalet, gouverneur de la province d’Errachidia, Yahdih Bouchaab.
Le contrôle budgétaire de la région de Drâa-Tafilalet divise les élus locaux. Un diagnostic circonstanciel établi par Wali de la région de Drâa-Tafilalet, gouverneur de la province d’Errachidia, Yahdih Bouchaab démontre que l’expression financière des plans d’action retenus reste insuffisante. Le wali, ajoute que l’action publique, au lieu de se renforcer de ses axes classiques -accompagnement des réformes, désenclavement de certaines zones géographiques, aide sociale et accroissement parallèle des ressources budgétaires-, reste prisonnière des conflits partisans et des calculs politiciens.
S’exprimant dans le cadre des travaux de session d’octobre du conseil de la région de Drâa-Tafilalet, El Habib Choubani riposte aux critiques de ses détracteurs, qui le dépeignent en «autoritaire parasite», premier responsable de «l’échec des politiques réformatrices». Dans le fond, alors que des investissements considérables en infrastructures sont attendus pour améliorer la situation de la région, le cadre d’action mis en place et les trains de mesures budgétaires adoptés restent au point mort. «On affirme que rien n’a été accompli durant quatre ans. Les autres vice-présidents et moi sommes prêts à rendre nos salaires, qui s’élévent à 720.000 dirhams», si tel était le cas.
Au niveau des politiques publiques, les opposants de Choubani déclarent que les meilleures intentions restent lettre morte, que la politique qu’il mène est rarement en état de promouvoir une quelconque vision du développement régional. Choubani déclare que la capacité économique et financière à satisfaire des besoins d’investissements aussi considérables que celle de sa région ne dépasse pas 1,65 milliard de dirhams, qui est le budget consacré à la réalisation du programme de modernisation et de maintenance du réseau routier dans la région pour la période 2016-2020.
Les détracteurs de Choubani affirment qu’un grand retard dans la quasi totalité des secteurs essentiels de la vie économique et sociale dans la région de Drâa-Tafilalet est constaté. L’investissement d’infrastructure de transport routier qui demeure un facteur incontestable de développement, reste en proie à la mauvaise gouvernance politique, accusent-ils.
Le Wali de la région de Drâa-Tafilalet, gouverneur de la province d’Errachidia, Yahdih Bouchaab a dressé un bilan accablant de l’action de Choubani : le taux de réalisation des projets est faible et dans l’impasse, les réformes se multiplient, se prolongent et s’enlisent. Rarement politique aura connu d’aussi piètres résultats, alors que les trois volets du programme de modernisation et de maintenance du réseau routier dans la région piétine. Autre reproche, la qualité et les performances des services publics, qui tombe dans les écueils du passé.