Les tribunaux suisses ont ordonné l’expulsion de 2 250 citoyens étrangers ayant commis des infractions en 2023, dont environ 10 % étaient de nationalité algérienne, selon un communiqué publié mercredi 27 novembre par la Secrétariat d’État suisse aux migrations (SEM). Parmi eux, 73 % avaient quitté le territoire helvétique à la mi-2024, les deux tiers dans le cadre d’un renvoi forcé.
À la fin de l’année 2023, 1 531 expulsions avaient été exécutées, et environ 140 supplémentaires ont été réalisées au premier semestre 2024, portant le taux d’exécution des décisions de 2023 à près de 73 %. Ce chiffre devrait encore augmenter, d’autres renvois étant prévus dans les mois à venir.
Des Algériens parmi les plus concernés
Les statistiques de la SEM révèlent qu’un tiers des personnes expulsées étaient des ressortissants de l’Union européenne ou de l’Association européenne de libre-échange (AELE), notamment des citoyens roumains (9 %), français (5 %) et italiens (5 %). Parmi les ressortissants de pays tiers, les nationalités les plus représentées étaient l’Albanie (17 %), l’Algérie (10 %) et le Maroc (4 %). Ainsi, plus de 150 Algériens ont été renvoyés de Suisse en 2023.
Ces expulsions, ordonnées par les tribunaux, s’accompagnent généralement d’une interdiction d’entrée en Suisse ou dans l’espace Schengen pour une durée déterminée. Elles sont mises en œuvre par les cantons, avec le soutien de la SEM.
Selon les données, plus de 90 % des personnes expulsées étaient des hommes âgés de 18 à 54 ans. Ces mesures, désormais systématiquement enregistrées par les cantons, permettent au SEM de présenter pour la première fois des statistiques détaillées sur les expulsions exécutées en 2023, répondant ainsi à plusieurs demandes parlementaires.