Quelque cent cinquante personnes se sont rassemblées vendredi 11 février à Brest à l’appel de Greenpeace et de l’association Pleine mer pour dénoncer «une opération de blue washing» lors du sommet sur les océans organisé depuis mercredi dans la ville en présence d’Aziz Akhannouch.
«On a eu beaucoup de bla-bla et peu d’actes lors de ce sommet», a déploré auprès de l’AFP François Chartier, chargé de campagne océans à Greenpeace France, dénonçant «une opération de blue washing». «On a un président Macron qui annonce qu’il est le champion des océans et qui derrière ne fait rien, voire défend des activités industrielles extrêmement destructrices», a-t-il ajouté. «On dénonce la tenue de ce sommet dans ces conditions-là parce qu’il n’y a aucun pêcheur qui est invité alors que les scientifiques nous disent que l’impact le plus gros sur la biodiversité c’est la surpêche», a noté Thibault Josse de l’association Pleine Mer, qui regroupe des citoyens et des pêcheurs artisanaux.
«Non au pillage des fonds marins», «Haute mer, notre mère à tous, pour un sommet qui ne mène pas au tréfonds», «Si l’océan meurt nous aussi» ou encore «Protection des océans Macron au sommet de l’hypocrisie», pouvait-on lire sur des affiches lors de ce rassemblement auquel ont participé également des collectifs et syndicats.
Après s’être rassemblés non loin de la gare, les manifestants ont rejoint le port perturbant la circulation au moment notamment du passage de délégations étrangères attendues au sommet. Une trentaine de chefs d’État et de gouvernement, dont la moitié présents à Brest, devraient s’engager vendredi lors de ce sommet voulu par Emmanuel Macron à mieux protéger l’océan, indispensable à la régulation du climat et riche en biodiversité, mais mis à mal par les activités humaines.