Après la Cop 21 en 2015 à Paris, l’Afrique a commencé à s’imposer comme acteur majeur, et même modèle à suivre dans le domaine de l’environnement. Les constructions vertes sortent de terre dans plusieurs domaines.
Beaucoup d’efforts sont fournis par le continent africain pour être le modèle à suivre dans le domaine de l’environnement. L’Afrique du Sud, qui va appliquer dans son pays la taxe carbone, est l’un des exemples de modèle, parmi tant d’autres comme le Maroc et le Rwanda.
Plusieurs projets et réalisations voient le jour en Afrique, concernant l’environnement. Pour valoriser les déchets, Africa Global Recycler (AGR), l’entreprise du franco-togolais Adam d’Almeida a décidé de faire des déchets africains sa spécialité. Son entreprise installée dans le quartier Wuiti, au sud de Lomé est l’une des rares spécialistes de la région ouest-africaine en matière de gestion de l’environnement et de la valorisation des déchets plastiques, matériaux ferreux, équipement électronique etc.
Le continent africain produit annuellement plus de 300 millions de tonnes de déchets. Les initiatives pour recycler et valoriser cette ressource restent très rares, selon Jeune Afrique. C’est pourquoi, AGR a installé une filiale au Bénin, une première étape de son expansion en Afrique de l’Ouest avant de s’implanter, cette année, en Côte d’Ivoire. A terme, AGR veut également s’installer dans une dizaine de pays comme le Burkina Faso le Mali ou encore le Sénégal ; pour les aider à valoriser leurs déchets.
S’agissant des sacs plastiques, en mai 2019 la Tanzanie est devenu le 34ème pays africains à bannir l’usage des sacs plastiques à usage unique. Utilisés puis jetés les sacs jonchent les rues et les terres agricoles, polluent les rivières et empoisonne le bétail. De nombreux pays comme le Kenya, le Togo, la Tunisie ou le Sénégal luttent justement contre ces sacs plastiques à travers de nombreuses campagnes de sensibilisation, et de nouvelles réglementations.
Pour les véhicules électriques, en octobre 2018 une Tesla model X a été aperçue dans les rues zimbabwéennes. Tout le monde se demandait qui avait bien pu s’offrir le coûteux SUV électrique américain, et comment le propriétaire s’est débrouillé pour recharger les batteries etc. En effet, ces questionnements était dus au fait que les véhicules électriques sont encore une rareté sur le continent. L’Afrique de l’Ouest est à ce jour le moins mal loti avec quelques modestes réseaux de bus électrique circulant en nombre très limité et exclusivement en ville à Côte d’Ivoire, au Cameroun ou en république du Congo, en Guinée, au Togo et au Bénin.
Au Maroc le constructeur chinois BYD il a annoncé à la fin de 2017 la mise en service d’une usine de voitures électriques mais les véhicules seront avant tout destinés à l’exportation et le projet prend déjà du retard. Début juillet, l’Égypte a signé le même type d’accord avec un autre constructeur chinois Dongfeng Motor corporation. En Afrique du Sud, 1000 voitures électriques auraient été vendu depuis 2015 et le déploiement de réseau de bornes de recharge est en cours
Pour l’hydroélectricité, l’Égypte, l’Éthiopie, la RD Congo, le Niger, l’Afrique du Sud, l’Angola etc., sont autant de géants qui peuvent couvrir à eux seuls, l’ensemble des besoins en électricité du continent. De quoi stimuler les gouvernements qui investissent dans les projets pharaoniques comme le barrage Renaissance en Éthiopie et Inga en RD Congo.
L’un des intérêts de ces sites géants est de pouvoir ensuite partager la production à l’échelle régionale. Inga alimentera ainsi l’Afrique du Sud, l’Angola et la Zambie. L’énergie puisée dans le fleuve Sénégal est répartie entre le Mali, la Mauritanie, la Guinée et bien sûr le Sénégal. La Côte d’Ivoire propose d’alimenter ses voisins du Ghana, le Burkina Faso, le Mali et le Togo etc.
Mais, le principal inconvénient de l’hydroélectricité réside dans le coût des infrastructures. Pas moins de 5 millions d’euros et des années de travaux sont nécessaires pour construire un gros barrage.
Concernant l’énergie solaire, l’Afrique est le continent qui tire profit de la plus longue durée annuelle d’ensoleillement. Pourtant elle n’est qu’à l’origine d’une très modeste par environ 1% de l’électricité solaire produit dans le monde. Par contre, les choses devraient bientôt changer. On compte des centaines de centrales, grandes ou petites à l’état de projet ou déjà opérationnel.
L’immense complexe marocain Noor est le plus célèbre et l’un des plus puissants au monde. Mais il est loin d’être le seul. L’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Égypte, la Tunisie etc. produisent aussi en quantité. La Tunisie a ouvert sa première centrale alors que le Burkina Faso a inauguré la grande ferme solaire d’Afrique de l’Ouest en 2017. De grands chantiers sont par ailleurs en cours à Djibouti, au Sénégal entre autres. La Côte d’Ivoire elle a annoncé à la fin de 2018 la mise en chantier de la première centrale flottante installé sur l’eau.
D’énormes projets sont entrain de se mettre en place en Afrique, concernant surtout les villes 100% vertes ou, les villes durables qui représentent un concept qui pourrait changer le monde.