La police judiciaire d’Errachidia a arrêté, vendredi 1ᵉʳ mars à Errachidia, une femme de la mouvance salafiste adepte de la pharmacopée traditionnelle, avec en sa possession des plantes connues pour leurs supposées capacités contraceptives ou abortives, considérées comme une cause importante de mortalité maternelle, en plus de leurs conséquences sanitaires. Des produits à base de composantes chimiques, utilisés comme moyen d’interruption de grossesse, ont été trouvés après une fouille dans les effets personnels de la suspecte.
Le déferrement de la femme, actuellement en garde à vue, est imminent. La police a également saisi chez elle plusieurs produits normalement adoptés par les tradipraticiens. Utilisés seuls ou mélangés à d’autres substances, ingérés à haute dose, ils sont considérés comme facilitant l’avortement.
Les méthodes traditionnelles pour avorter sont diffusées sans aucun savoir médical, souvent par des prestataires peu qualifiés et distribuées à travers des réseaux informels. Plusieurs thérapeutes dits traditionnels en font recours malgré leur caractère illégal.