Après jonction des procédures, plusieurs personnes impliquées dans le scandale Bab Darna ont été renvoyés devant le tribunal pour différents délits.
Les éléments de police judiciaire de la préfecture de Casablanca ont interpelé, le 11 décembre, la directrice administrative et financière du groupe immobilier Bab Darna, dont l’instigateur, Mohamed El Ouardi est incarcéré en détention préventive, soupçonné d’avoir escroqué 840 personnes pour un montant de 400 millions de dirhams. Il s’agit de la sixième interpellation survenue dans le dossier Bab Darna.
Les sources de Barlamane.com ont révélé que la directrice administrative et financière avait été arrêtée après que son nom eut été mentionné dans plusieurs plaintes soumises à la police. Elle aurait signé plusieurs contrats de réservation, selon les victimes, qui accusent un réseau de professionnels empêtré dans le scandale «d’escroquerie, d’abus de confiance, de faux et usage de faux».
En somme, quelque 800 personnes s’estiment lésés par les manœuvres de Bab Darna. Bab Darna, grâce à des méthodes de démarchage très insistantes, ont convaincu de nombreux ménages d’investir dans des résidences des domaines fonciers ou dans des appartements, en adoptant des formules avantageuses. «Il y a près de 800 victimes, qui ont chacune souscrit entre 300.000 et 800.000 dirhams à titre d’avance pour acquérir des appartements et de villas», explique les mêmes sources.
La semaine dernière, un directeur, un comptable et un agent commercial ont été également arrêtés présentés devant le juge d’instruction. Le notaire, lui aussi, a été arrêté dans la foulée.
Un groupe de victimes de Bab Darna a déposé une plainte contre ce dernier, pour avoir dressé des contrats de vente de faux appartements qui n’existent pas en réalité, alors qu’El Ouardi ne possédait pas les terrains censés abriter ces projets immobiliers.
Les informations obtenues par Barlamane.com indiquent que le notaire n’avait pas enregistré les contrats conclus entre la société Bab Darna et les clients lésés auprès de l’administration fiscale. La plupart des victimes se retrouvent ruinés, surendettés et incapables d’élucider la situation. Ils se recrutaient par cooptation dans les milieux aisés, médecins, diplomates, hauts fonctionnaires, mais aussi plus modestes. La mécanique pour les pousser à signer des actes de vente et de déléguer des avances de plusieurs millions de dirhams était bien rodée.