Dix migrants impliqués en juillet dans un franchissement massif de la clôture entre le Maroc et le préside occupé de Sebta ont été arrêtés mardi, selon la Garde civile.
Ces « dix migrants d’Afrique subsaharienne » ont été arrêtés mardi à 6h15 (GMT) au centre d’accueil pour immigrés de la ville sous administration espagnole, a relayé l’AFP citant une porte-parole de la Garde civile, sans être en mesure de préciser leur nationalité.
Ils sont accusés de violence contre les forces de l’ordre, de coups et blessures et d’association de malfaiteurs.
« Parmi les dix personnes arrêtées se trouve le leader présumé de l’assaut du 26 juillet dernier au cours duquel 15 gardes civils ont été blessés« , a poursuivi la porte-parole.
Plus de 600 migrants avaient franchi ce jour-là la clôture entre le Maroc et Ceuta, en lançant de la chaux vive et des excréments contre les gardes-frontières, des méthodes d’une rare violence dénoncées par les syndicats des forces de l’ordre et le gouvernement espagnol.
Fin août, un groupe de 116 migrants entré à Ceuta avec les mêmes méthodes a été renvoyé dès le lendemain vers le Maroc, suscitant de vives critiques des ONG.
Les présides occupés de Ceuta et Melilla, seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique, sont entourées de hautes clôtures qui sont régulièrement la cible d' »assauts » de migrants tentant d’entrer en Espagne.
Un total de 4.382 migrants sont entrés par voie terrestre dans ces deux villes depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM).
L’Espagne est la première porte d’entrée pour l’immigration clandestine en Europe, selon l’OIM, avec plus de 32.000 arrivées par terre et par mer depuis le début de l’année.