L’immense majorité du hachich introduit dans la Péninsule Ibérique depuis le Maroc, se fait par la mer, mais la pression policière, le blindage de la côte avec le SIVE (Système intégré de vigilance extérieure), et le temps que cela prend aux narcotrafiquants, ont poussé ces dernières à regarder, de plus en plus, vers le ciel.
Certes, à peine 2% du hachich arrivent par voie aérienne, mais celle-ci est de plus en plus privilégiée pour introduire la drogue. Cela revient cher, mais plus difficile à détecter et surtout rapide. En effet, moins de deux suffisent à un hélicoptère pour effectuer le trajet aller-retour de Séville au Maroc avec une cargaison qui peut atteindre plusieurs centaines de kg, voire une tonne.
Pour ce faire, les mafias font appel à des pilotes aguerris qui ont déjà fait leur preuve dans le domaine aéronautique
Rien qu’à Séville, la Guardia Civil a réalisé, durant les trois dernières années, six grandes opérations contre le trafic de drogue par voie aérienne, des opérations qui se sont soldées par l’arrestation de plus de 60 trafiquants, et la saisie 7 appareils et 2500 kg de hachich.
El Mundo cite le chef de l’Unité organique de la police judiciaire de Séville, le capitaine Ernesto Segura selon lequel, ces organisations disposent d’un ou deux hélicoptères acquis dans les marché européens d’occasions aux alentours de 200.000 euros l’appareil.
Ils les achètent entier mais également en pièces détachées qu’ils assemblent ensuite grâce à des mécaniciens expérimentés.
Les appareils les plus communs sont : le Robinson R44 de fabrication britannique, le français Alouette, et le BO 105 d’une grande capacité de cargaison. A cela s’ajoutent le loyer des fermes qui servent de quartier général, et les porteurs.
Au regard des accidents mêmes mortels déjà enregistres parmi les pilotes, ces derniers sont payés entre 60.000 et 80.000 euros en fonction du cachet du pilote, de son expérience, des heures de vol, mais également du poids de la cargaison.
Selon ce policier, c’est grâce à la coopération entre la Guardi Civil et la Gendarmerie royale ou française que des tels succès ont été enregistrés durant ces trois dernières années.






