Le processus de « radicalisation » dans les prisons, centres de détention pour mineurs, et même parmi les membres des forces armées espagnoles, connait une hausse en particulier à Melillia et Sebta. C’est une des conclusions du rapport annuel du Parquet général de l’Etat publié mardi et relayé par la presse espagnole.
Il ressort de ce rapport que dans les prisons espagnoles, on a constaté la présence de détenus « avec des positionnements radicaux, ayant manifesté leur intention de se rendre en Syrie une fois libérés, y compris commettre une quelconque action en Espagne ».
Le document cite en particulier Melillila, Sebta, Madrid et la Catalogne, des régions où l’on a le plus constaté la présence de structures logistiques qui se consacrent au recrutement et à l’envoi e jihadistes à Daech. Le rapport fait état, à cet égard, d’une « haute probabilité » de transformation de ces structures de nature logistique en des structures « susceptibles de perpétrer une attaque terroriste en Espagne, de manière individuelle ou sous les instructions de Daech ».
Le rapport fait également état d’un nombre croissant de partisans de Daech qui vivent en Espagne et qui ont l’intention de se rendre en Syrie ou en Irak afin d’intégrer ce groupe terroriste ce qui, selon le document, constitue un risque pour l’Espagne une fois ces combattants de retour.
Le document cite des estimations de sources policiers européennes qui parlent de 4000 à 5000 le nombre de ressortissants de l’Union Européenne qui se sont rendus en Syrie et en Irak.
Le parquet général espagnol souligne par ailleurs que l’internet continue d’être l’outil principal de diffusion du message radical de Daech.