Après dix mois de blocage, la situation politique en Espagne semble s’être débloquée avec l’annonce, ce mardi 25 octobre, par le dirigeant du Parti Populaire (PP), le conservateur Mariano Rajoy qui a été chargé par le roi Felipe VI de former un nouveau gouvernement, dont l’investiture semble acquise depuis que les socialistes ont levé dimanche dernier leur veto, après dix mois de blocage.
« J’ai accepté de me soumettre à nouveau à la confiance de la chambre », a déclaré Mariano Rajoy – qui avait remporté les législatives de juin avec seulement 33 % des voix – après sa visite au palais de Zarzuela. Cette étape est la dernière avant l’obtention du vote de confiance du Congrès des députés.
Mercredi, à partir de 18 heures, débutera le débat d’investiture à la Chambre des députés , le vote décisif étant attendu pour samedi. Le chef du Parti populaire (PP) a besoin d’une majorité absolue de 176 voix pour être élu premier ministre. Seul problème, son parti et ses alliés ne disposent que de 170 sièges de députés. Le chef du gouvernement sortant, qui avait perdu un premier vote de confiance le 2 septembre, est pourtant assuré d’obtenir la confiance des députés, au plus tard dimanche lors du deuxième vote, grâce à l’appui de Ciudadanos et, surtout, l’abstention des élus socialistes qui, jusqu’à présent, s’étaient bornés à dire «non» à la candidature de Mariano Rajoy. Les socialistes devraient en effet dire «non» lors du premier tour, puis s’abstenir au second: une manière de signifier que c’est à contrecoeur qu’ils laissent gouverner la droite. Une décision critiquée au sein du Parti socialiste (PSOE), mais qualifiée par le premier ministre sortant de «raisonnable».