Depuis dimanche dernier, date à laquelle un millier de subsahariens a tenté d’accéder au grillage séparant le préside occupé de Sebta du Maroc, tentative avortée par les forces de sécurité marocaines, les autorités locales de cette ville et le gouvernement espagnol en général font l’objet de critiques de la part de nombreuses ONG nationales et internationales. Dernière en date, celle du Conseil général des avocats d’Espagne qui a dénoncé ce que les autorités appellent « rejet à la frontière », et les ONG, « refoulement à chaud ».
Dans un communiqué publié par les médias espagnols, ce conseil exige « l’arrêt immédiat de ce type de pratiques qui enfreignent les droits fondamentaux ».
Pour sa part, Amnesty International (AI), à travers son directeur en Espagne Esteban Beltran, estime que son pays avec la Hongrie, la Turquie et la Bulgarie, sont les seuls pays d’Europe à procéder à ce genre d’expulsion.
Même son de cloche chez l’Association pour les droits de l’homme en Andalousie pour qui, ce « renvoi massif » est contraire au droit international.
Face à ces critiques, le gouvernement du Parti populaire (PP, droite) tente de s’expliquer en faisant référence la loi de sécurité intérieure, surnommée « loi bâillon », entrée en vigueur en 2015, et qui a donné un cadre légal au « rejet à la frontière », une loi qui continue de susciter la polémique.
La tentative des subsahariens d’atteindre le dernier grillage séparant le préside occupé de Sebta du Maroc, a fait 50 blessés du coté des forces de sécurité marocaines, et 5 autres du coté espagnol. Elle a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, mais, selon les autorités espagnoles, seuls 2 subsahariens ont réussi à accéder à cette ville.






