Après l’incident d’un hélicoptère « Puma » de l’armée de l’air espagnole, mardi à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, et qui avait à bord six militaires, Un pilote de l’armée a décidé de parler au risque de s’attirer des ennuis de la part de la grande muette.
Juan Company Cros qui a déjà enterré sept de ses collègues morts dans deux accidents en 2014 et 2015, et qui se trouvaient à bord d’hélicoptères Puma HD.19, du même type que celui tombé en panne à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, a déclaré : « Six de plus viennent d’échappe à la mort par miracle. Ils sont tous (les hélicoptères Puma) dans cet état et personne ne veut voler avec », a indiqué ce militaire de l’Armée de l’air expert en maintenance de ces appareils.
« Ces hélicoptères sont soumis depuis 40 ans à un environnement salin. Ils ne devraient pas voler », a insisté ce pilote au quotidien El Mundo. Et d’affirmer : «Je suis prêt à ce que cela me coûte ma carrière, mais non je ne peux plus me taire. Moi-même je pourrais y passer dans six mois ».
« Jusqu’à quand allons nous continuer ainsi ? Basta ! Rénovation du SAR urgente ! », a-t-il lancé en guise de cri d’alarme sur sa page Facebook.
A rappeler qu’un hélicoptère « Puma » (HD.19) de l’Armée de l’air espagnole basé à Son San Juan (Palma de Majorque) a eu des ennuis mécaniques lors d’une escale technique à l’Aéroport Mohammed VI de Casablanca, faisant un blessé, un technicien au sol.
L’incident a eu lieu mardi en début d’après-midi lorsque l’hélicoptère qui se dirigeait vers les Canaries pour prendre part à des manœuvres militaires a touché le sol avec une de ses hélices pour des raisons inconnues.
L’équipage composé de quatre pilotes et deux mécaniciens de vol en est sorti indemne.
L’incident de mardi fait suite à ceux enregistrés en mars 2014 et octobre 2015 dans l’Atlantique prés des Canaries, ayant fait respectivement quatre et trois morts suite à la chute de deux hélicoptères « Super Puma », un modèle plus récent que celui qui a eu une panne à Casablanca.