Le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy s’est entretenu mardi soir avec son homologue américain pour lui faire part de son soutien.
« Je me propose d’être un interlocuteur des Etats-Unis en Europe, en Amérique latine, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ». C’est en ces termes que le chef du gouvernement espagnol a « volé » au secours » de Donald Trump jusque là, très critiqué, voire boudé par les dirigeants européens qui n’arrivent plus à supporter les sautes d’humeur et les bourdes de cet homme.
En se proposant de jouer au « majordome » de Trump, comme le souligne un analyste politique espagnol, Rajoy s’est attiré les foudres de l’opposition et fait l’objet de risée dans les émissions de télévision humoristiques.
Ce qui est surprenant de la part de Marian Rajoy qui semblait sauter de joie en ayant à l’autre bout du fil Trump, c’est sa proposition d’être l’interlocuteur de ce dernier même en Afrique du Nord et au Moyen Orient, et pourquoi pas en Asie, en Australie, en Nouvelle Zélande etc… ironise un animateur télé.
Toujours est il qu’à travers cet entretien téléphonique, Mariano Rajoy entend poser les bases d’une bonne relation entre l’administration américaine et l’Espagne. Pour le moment, c’est le coup de fil le plus positif qu’ait pu recevoir Donald Trump lors de ses conversations avec les chancelleries européennes.
Le 28 janvier, le milliardaire s’est entretenu avec l’Allemande Angela Merkel et le président François Hollande. Le lendemain, le leader américain conversait, toujours par téléphone, avec le premier ministre italien Paolo Gentiloni. La Maison Blanche a communiqué à la presse que tous les gouvernements avaient fait part de leur volonté de coopérer, mais des fuites laissaient entendre que les différences politiques étaient notables entre tous les exécutifs européens et Donald Trump. Ce qui semble ne pas être le cas avec l’Espagne, beaucoup plus ouverte.