Un détenu espagnol qui purgeait une peine de prison de six mois à la prison de Tétouan pour conduite d’une voiture volée, a été libéré vendredi du centre pénitencier de la ville avant d’être transféré au centre hospitalier de Sebta pour se faire soigner d’une tuberculose.
José Fernández, 67 ans, originaire de Séville a été libéré avant la fin de sa peine de prison où, selon ses proches et des ONG espagnoles, il aurait contracté la tuberculose et où son état de santé s’est détérioré à cause des conditions de détention précaires et du refus des autorités pénitentiaires de lui fournir des médicaments.
Sa fille Maribel qui s’est confiée au quotidien El Pueblo de Ceuta, a dénoncé « l’enfer » vécu par son père durant les quatre mois de détention dans la prison de Tétouan.
Selon le quotidien, José Fernández est entré en prison en bonne santé même s’il souffrait d’un diabète de type 1. Cependant, en raison des mauvaises conditions de détention dans cette prison, il a contracté une tuberculose et a en plus souffert d’un ictus à tel point qu’il allait mourir.
« L’homme se trouvait dans un état physique lamentable et était incapable de contenir ses besoins », avait récemment déclaré au journal un porte-parole de l’association « La Gran Familia de los Presos ».
Durant son séjour en prison, José Fernández n’a pas bénéficié de soins médicaux, d’où la détérioration de son état de santé, affirme le journal.
Son cas a été largement diffusé sur les réseaux sociaux espagnols par des ONG des droits de l’homme, dans le cas précis des prisonniers.
Contacté vendredi par barlamane.com, pour en savoir plus sur cette affaire, et sur les accusations des ONG et proches du détenu dont la libération serait due, selon eux, à la pression qu’ils ont exercées sur les autorités marocaines, le service de presse de la DGAPR qui semblait ne pas être au courant de ce cas, a promis de reprendre contact avec le site mais en vain.
Fernández faisait partie des 95 prisonniers espagnols actuellement purgeant des peines de prison a Maroc, la plupart à Tanger pour trafic de drogue notamment.
Les conditions de leur détention ont été dénoncées à plusieurs reprises notamment par l’institution du défenseur du peuple, souligne le quotidien qui se fait l’écho des rapports faisant état d’une surpopulation carcérale au Maroc.