La troupe musicale sénégalaise ‘’Diam’’ (Paix en wolof) a enchanté le public, dimanche soir à l’espace emblématique Dar Souiri à Essaouira, lors d’un concert hors-pair à l’occasion de la clôture de la 2è édition du Festival ‘’Patrimoine et Musiques du Monde’’.
Le groupe ‘’Diam’’ a su, avec brio et talent, créer de l’ambiance à plus d’un égard, sous une salve ininterrompue d’applaudissements, lors de la clôture du festival « Patrimoine et Musique du Monde ». Il parvient aisément à emporter les festivaliers dans un long et typique périple à travers des chants et rythmes obtenus à partir d’instruments importés du Sénégal, du genre ‘’Sabar’’, ‘’Bongo’’, ‘’Tama’’ et ‘’Djembé’’.
Composée de dix membres, la troupe ‘’Diam’’ est l’une des plus appréciées dans la cité des Alizés. Installée depuis plus de 2 ans à Essaouira, elle investit quasi-quotidiennement plusieurs coins de cette cité magique, pour offrir généreusement des spectacles en plein air.
Par la suite, l’assistance a eu droit à un spectacle 100% Gnaoua, offert pour le plaisir et le bonheur des mélomanes de ce style musical, par Mâalem Najib Soudani qui a interprété une série de chansons des plus connues de tous.
Mâalem Soudani et les membres de sa troupe ont gratifié le public en surfant à travers une série de titres soigneusement tirés du répertoire musical ancestral, témoignant clairement des liens séculaires et profonds ayant de tout temps existé entre le Maroc et le Continent Africain.
Initié par l’association « Tarabout » en partenariat avec la délégation provinciale de la Culture et l’Association Essaouira-Mogador, ce festival que les organisateurs cherchent à pérenniser, s’inscrit dans le cadre des efforts consentis par plusieurs acteurs en vue de la préservation, la valorisation et la revivification du patrimoine national, avec un focus, cette année, sur des talents et artistes locaux et ce, dans le but de mettre en relief la richesse et la diversité dont regorge Essaouira dans les domaines de la culture, du patrimoine et des arts.
L’un des moments forts de cette édition a été l’organisation au musée Sidi Mohammed Ben Abdallah d’une conférence thématique autour de la question ‘’de la culture populaire au patrimoine immatériel’’, avec la participation d’un aréopage de chercheurs et de spécialistes.
Pour s’ouvrir sur d’autres disciplines, les organisateurs ont mis en place un programme éclectique et des plus alléchants, notamment des activités ludiques et sportives, et un atelier sur la sculpture sur sable.
Au menu de ce Festival figuraient aussi une exposition de toiles variant entre le réalisme, l’abstrait, le surréalisme, le symbolisme pour arriver à la calligraphie arabe, une exposition d’oeuvres littéraires, des concours littéraires au profit des élèves, un atelier thématique sur »le patrimoine, la communication interpersonnelle et la personnalité », et une journée dédiée au sport pour tous.
Côté musical et artistique, le public a été au rendez-vous tout au long de cette manifestation, avec une série de spectacles et concerts inédits, animés par des troupes musicales locales, notamment Ahouach Haha, le groupe musical ‘’El Kindi Al Maghribiya’’ en fusion avec l’artiste et percussionniste français, Jean Noèl, et le groupe Marssa Band.