En essayant d’installer leur sonde Beresheet sur la Lune, l’agence spatiale israélienne a échoué. Victime d’une série de défaillances techniques, la sonde s’est écrasée sur la surface de la Lune. Toutefois, ce «manque de pot» inattendu aurait libéré des milliers d’oursons d’eau qui seraient, à l’heure qu’il est, en train de sillonner le sol de la lune.
La toute première tentative d’Israël d’alunissage a échoué le jeudi 11 avril 2019 à la dernière minute, après que sa sonde a subi une panne de moteur et s’est apparemment écrasée sur la Lune. La Beresheet, « genèse » en hébreu, transportait des objets à valeur symbolique, des instruments scientifiques ainsi qu’une flopée de Tardigrada, plus connus sous le nom de tardigrades ou “oursons d’eau”. Réputées indestructibles, ces petites bêtes ont beaucoup de chances d’envahir la Lune.
« Nous pensons que les chances de survie des tardigrades sont extrêmement élevées. Les tardigrades sont parfaits à stocker parce qu’ils sont microscopiques, multicellulaires et qu’ils constituent l’une des formes de vie les plus durables de la planète Terre », a déclaré à l’AFP Nova Spivack, co-fondateur de la Fondation Arch Mission responsable de leur voyage.
Aussi connus sous le nom d’ourson d’eau, ces animaux à huit pattes qui ressemblent à des larves, peuvent vivre dans l’eau ou sur terre, survivre à des températures allant de 150 à -272 degrés Celsius, à des pressions quasi-nulles dans l’espace ou à l’écrasement de la fosse des Mariannes et revenir à la vie après avoir été asséchés pendant des décennies.
« S’ils n’ont pas été décimés par une explosion, ils pourraient en théorie survivre aux conditions de vie de la surface lunaire, des températures extrêmes et une pression minuscule. Mais pour devenir actifs, pour grandir, se nourrir et se reproduire, il leur faudrait de l’eau, de l’air et de la nourriture », a affirmé à l’AFP William Miller, un expert en tardigrades à l’université Baker, dans le Kansas.
Et de préciser que même si les créatures survivent pendant plusieurs années, aucune mission en équipage n’est prévue sur la Lune avant le programme Artémis de la Nasa en 2024, ce qui laisse supposer que ces oursons d’eau ne reviendront probablement jamais sur Terre.