Washington a ouvertement accusé vendredi Moscou d’essayer d’interférer grâce à des piratages informatiques, dans le processus électoral américain.
A un mois de l’élection présidentielle qui doit désigner le successeur de Barack Obama, les autorités américaines ont, pour la première fois, désigné nommément la Russie comme responsable d’une série de piratages ayant visé en particulier des serveurs du parti démocrate.
Le département de la Sécurité intérieure (DHS) et la direction du renseignement américain (ODNI) ont déclaré par le biais d’un communiqué: » Ces vols et ces piratages ont pour but d’interférer dans le processus électoral américain (…) Nous pensons, compte tenu de l’étendue et de la sensibilité de ces initiatives, que seuls des hauts responsables russes ont pu autoriser ces activités ».
Fin juillet, le président Barack Obama n’avait pas écarté la possibilité que la Russie tente d’influencer la présidentielle américaine en faveur de Donald Trump. « Tout est possible », avait-il affirmé, peu après la fuite des emails de hauts responsables du parti démocrate qui avaient été publiés par le site WikiLeaks.
La candidate démocrate Hillary Clinton a, à plusieurs reprises, ouvertement évoqué ses craintes sur ce sujet. Interrogé sur la nature de la réponse de la Maison Blanche, un haut responsable américain a indiqué à l’AFP que les Etats-Unis choisiraient « le lieu et l’heure » pour répondre à la Russie. « Le président a clairement indiqué qu’il prendrait les décisions nécessaires pour protéger nos intérêts, en particulier dans le cyberespace », a indiqué ce responsable sous couvert d’anonymat, précisant que cela se ferait dans la discrétion.