Un condamné à mort de 45 ans du nom de Ronald Smith, a suffoqué et fait des convulsions pendant treize minutes lors de son exécution par injection létale jeudi soir, en Alabama.
Les lèvres de Ronald Smith ont continué à bouger avant et après l’administration du midazolam, un produit très critiqué car étant un anxiolytique et non un anesthésiant. Le détenu a également serré le poing après la première injection, a précisé Kent Faulk. « Par moments son œil gauche s’est entrouvert », a également relaté ce reporter témoin de l’exécution.
Cette énième exécution « ratée » relance la controverse sur l’efficacité des injections létales, ceci alors que les Etats américains où la peine de mort est en vigueur font face à une pénurie des substances utilisées lors de ces actes pénitentiaires. Une pénurie alimentée par le refus de firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes, d’approvisionner les prisons.
« Une autopsie sera pratiquée sur le corps de Ronald Smith », a déclaré de son côté jeudi soir Jefferson Dunn, un responsable de l’administration pénitentiaire de l’Etat, en précisant que d’éventuelles « irrégularités » seraient ainsi mises au jour.
Pour rappel: Ronald Smith a été exécuté après avoir passé 21 années dans le couloir de la mort pour le meurtre d’un employé d’une supérette en 1994.