En utilisant des données en provenance d’Afrique subsaharienne, une étude a exploré l’hypothèse qui envisage que des conditions météorologiques exceptionnellement sèches provoquent des conflits sociaux à petite échelle.
Une étude a établit un lien statistique entre les conditions météorologiques exceptionnellement sèches et les conflits sociaux à petite échelle en Afrique, a rapporté le magazine Science et vie.
L’étude menée par une équipe dirigée par le chercheur Français Jeremy Lucchetti, de l’Université de Genève, a constaté que l’effet des conditions météorologiques exceptionnellement sèches est considérablement plus élevé dans les cellules avec une plus faible disponibilité de ressources en eau comme les rivières et les lacs.
Un mois de sécheresse augmente de 10% la probabilité d’émeute. Si l’on ajoute certains facteurs aggravants comme la densité de la population, l’absence de réserve d’eau (lac ou fleuve), et la coexistence d’ethnies, la probabilité s’accroît de 50%. Et dans les régions les plus agricoles, la probabilité est carrément… triplée (+ 300%), toujours d’après la même source.
« Le fait d’utiliser des bases de données que l’on puisse soumettre à des tests statistiques nous a été utile pour convaincre l’ONU, plutôt sceptique au départ, de la véracité de ce lien, commente Jérémy Lucchetti. Cette recherche a une utilité pratique – elle permet d’identifier des périodes et des zones à risque, et donc des priorités d’action » est indiqué dans l’étude.
Cette étude pourraient révéler quelles pratiques ou réponses permettent d’éviter des troubles en dépit de mauvais indicateurs de sécheresse.