Des menaces contre des étudiants musulmans ont forcé, ce mercredi, l’évacuation de près de 4.000 personnes de l’université Concordia à Montréal.
Un groupe se présentant comme le « Conseil des citoyens conservateurs du Canada » a en effet menacé- dans un courriel adressé à l’université et à des médias locaux- de faire exploser plusieurs « petits engins artisanaux » dans les locaux de l’université en signe de protestation contre la présence d’étudiants musulmans.
« Maintenant que le président Trump est en poste au sud de la frontière, les choses ont changé. Nous ne tolérerons plus votre comportement », a écrit ce groupuscule en référence aux étudiants musulmans, dans son courriel de menaces obtenu par l’AFP.
« Nous dénonçons fortement ces attaques contre une université qui est un modèle de vivre ensemble », a déclaré la ministre québécoise de l’Enseignement supérieur, Hélène David. Le recteur Alan Shepard a déploré cet incident dans une université qui accueille des étudiants de 150 pays différents.
À noter que les forces de l’ordre nt fouillé les bâtiments sans trouver le moindre indice, a indiqué Benoit Boisselle, porte-parole de la police de Montréal à l’issue de l’opération. Tous les cours ont été annulés jusqu’en début de soirée, a indiqué l’université sur son compte Twitter. Une « semaine de sensibilisation à l’Islam » se déroulait dans l’un des pavillons évacués.
Pour rappel, e autre des quatre universités de Montréal, McGill, a aussi reçu le même courriel du groupuscule, a indiqué Helène David. Aucun bâtiment précis n’était cependant visé et l’université n’a pas été évacuée.