Les premiers chiffres relatifs aux recettes liées à la lutte contre la fraude fiscale seront dévoilés fin janvier. Ce dispositif, destiné à rapatrier des capitaux placés illégalement à l’étranger, a suscité plusieurs polémiques.
L’administration fiscale a reçu des demandes de régularisation depuis la publication de la circulaire encadrant la procédure, a déclaré Hassan Boulaknadal, directeur de l’Office des changes. Le Maroc a autorisé les individus qui détenaient des comptes à l’étranger à rapatrier leur argent moyennant une contribution libératoire de 5 %. La mesure a fait couler beaucoup d’encre en ces temps de rigueur et d’appels à la transparence.
« Il faut traiter ces dossiers et les banques doivent fournir des rapports sur les clients qui ont régularisé leur situation au regard du fisc », a déclaré ce dernier. Pour rappel, la mesure d’amnistie fiscale lancée en 2014 a rapporté plus 12 milliards de dirhams, soit plus du double des prévisions initiales, qui étaient établies à cinq milliards de dirhams. Le gouvernement avait annoncé, dans le cadre de la loi de finances 2020, une deuxième mesure d’amnistie fiscale à destination des résidents marocains « ayant transféré illégalement des avoirs à l’étranger ».
Le fait que cette « mesure exceptionnelle » garantit « l’absence de poursuites administratives ou judiciaires » envers les contrevenants fiscaux a suscité moult critiques, qui dénoncent un « blanchiment légal ». La mesure d’amnistie prend fin le 31 octobre 2020.