Au moins 23 migrants ont péri et 140 policiers ont été blessés, selon les autorités marocaines, lors de la tentative d’entrée en juin de quelque 2 000 migrants à Melilla. Pour la CEAR, la responsabilité espagnole ne peut être niée.
La Commission espagnole d’aide au réfugies (CEAR) a confirmé, jeudi 17 novembre, dans le cadre d’une réunion de la commission des libertés civiles relevant du Parlement européen, «que la mort de 23 migrants durant le drame survenu en juin à Melilla, s’est produite sur le territoire espagnol, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement de Madrid.»
Cette réunion, selon des sources espagnoles, «a été marquée par l’absence du ministre de l’intérieur espagnol Fernando Grande Marlaska ayant refusé de s’expliquer la façon dont les autorités de son pays avaient gérés cette crise migratoire.»
Pour rappel, la justice marocaine a inculpé plusieurs groupes de migrants impliqués dans les événements de Melilla pour «entrée illégale sur le sol marocain», «violence contre agents de la force publique», «attroupement armé» et «refus d’obtempérer», ou encore pour «participation à une bande criminelle en vue d’organiser et faciliter l’immigration clandestine à l’étranger».
Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), un organisme officiel marocain, et qui a annoncé, la création d’une «mission d’information» sur les «événements tragiques et violents» provoqués par la tentative d’assaut contre la clôture séparant la ville de Nador de la cité de Melilla, a déclaré que les autorités marocaines ont réagi avec responsabilité.
Ces dernières assurent que les migrants décédés ont trouvé la mort «dans des bousculades et en chutant de la clôture de fer» lors d’«un assaut marqué par l’usage de méthodes très violentes de la part des migrants». Des ambassadeurs africains accrédités au Maroc avaient été reçus par des responsables des ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur à Rabat et ont été instruits du déroulement exact des événements.