Le contre-terrorisme marocain a annoncé mardi 6 avril avoir identifié pour les organes de sécurité français une femme, présentée comme acquise aux idées du groupe djihadiste État islamique (EI) et qui planifiait des attentats.
La France a déjoué un projet d’«attaque» sur son sol grâce à des informations du Maroc, ont affirmé, mardi, les services de renseignements marocains, conformément aux dispositifs internationaux de lutte contre le terrorisme, confirmation d’une coopération active dans les domaines du renseignement avec Paris. Les deux pays ont mené des actions concertées face à l’organisation EI, qui s’organise en des réseaux transnationaux.
«Sur la base d’informations communiquées le 1ᵉʳ avril par les services de renseignement marocains, les services de sécurité français ont procédé à la neutralisation dans la nuit du 3 au 4 avril, à Béziers, d’une islamiste française acquise aux idées de l’État islamique, (âgée de 18 ans, porteuse de projets terroristes visant des églises au sud de la France» dévoilent nos sources.
«Des données hautement opérationnelles transmises aux services de renseignement français relatives aux projets terroristes imminents planifiés par cette extrémiste, de concert avec des cadres de l’État islamique, ont été à l’origine de l’avortement d’équipées de grande ampleur sur le sol français», a-t-on précisé.
«Cette opération a permis la saisie au domicile parental de la mise en cause, jouxtant une église, de plusieurs matières suspectes, dont un sabre, des engins explosifs artisanaux à base de bouteilles scotchées et des billes» a-t-on souligné.
Pour rappel, un renseignement émanant du Maroc aurait notamment mis les enquêteurs sur la piste d’Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats de Paris en 2015, qui ont fait 130 victimes. L’expertise du Maroc, un des rares pays du monde arabe à mener une politique contre-terroriste efficace, semble précieuse pour la France.