De nombreux experts américains ont lié l’explosion survenue jeudi 8 août au développement du «Bourevestnik», un missile à propulsion nucléaire vanté par Vladimir Poutine début 2019. L’explosion a fait cinq morts.
Jeudi 8 août, une puissante explosion survient sur une «plateforme maritime» de la base militaire de Nionoksa, située dans le Grand Nord. Le site est spécialisé dans les essais de missiles balistiques appartenant à la flotte russe.
Les autorités dressent dans un premier temps un bilan de deux morts. Le ministère de la Défense affirme alors que les faits se sont produits au cours de l’essai d’un «moteur-fusée à ergols liquides», mais n’indique pas que l’accident implique du combustible nucléaire.
Depuis, le bilan officiel de l’explosion a été revu à la hausse. Il fait désormais état de trois blessés, victimes de brûlures, et de cinq scientifiques tués. D’après l’agence nucléaire, ces spécialistes fournissaient de l’ingénierie et du support technique pour «la source d’énergie isotopique» du moteur du missile à l’origine de l’explosion.
De nombreux experts américains, cités par l’AFP, ont estimé que l’accident pourrait être lié aux tests du missile à propulsion nucléaire «Bourevestnik».
Pour rappel, la Russie et les États-Unis se sont retirés le 2 août dernier du traité de désarmement nucléaire INF. L’accord, signé en 1987, visait à démanteler tous les missiles américains et soviétiques à portée intermédiaire emportant des charges nucléaires ou conventionnelles.