Depuis plusieurs semaines, une certaine quantité d’interrogations règne autour de prétendues dysfonctionnements reprochés à certains responsables du projet Masen, interdits de quitter le pays, dont Mustapha Bakkoury.
C’est la ministre du tourisme Nadia Fettah Alaoui qui remplacera le patron de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) et président de la région Casablanca-Settat Mustapha Bakkoury pour assister aux préparatifs de l’Exposition universelle Dubaï 2020, et sera également commissaire général du pavillon marocain, a indiqué Afrique Intelligence. Cet événement est présenté comme le plus grand événement jamais organisé dans un pays arabe, et couvrant un investissement de 8,2 milliards de dollars.
Mustapha Bakkoury sous le coup d’une enquête pour mauvaise gestion des phases du méga projet de centrales solaires Noor à Ouarzazate. Selon des sources, les finances de ces complexes solaires ne cessent de s’enfoncer dans le rouge, sous l’effet d’un «déficit de gouvernance», a-t-on affirmé, malgré la multiplicité des bailleurs de fonds impliqués, dont la banque publique allemande Kfw, qui fournit une grande partie de l’enveloppe (654 millions d’euros).
On évoque également des retards stratégiques : Rabat s’est fixé pour objectif d’atteindre 42 % de production d’électricité d’origine renouvelable en 2020 (hydroélectrique, solaire, éolien), or, des sources affirment que cette visée s’avère être compromise, alors que les autorités voulent porter cet objectif à 52 % de la production électrique nationale à l’horizon 2030.
La Banque mondiale (400 millions d’euros), la Banque africaine de développement (100 millions d’euros), la Banque européenne d’investissement (150 millions), l’Agence française de développement (50 millions d’euros) financent également ces méga-projets qui appuyés également par de dons de l’Union européenne.
Le coût total de ces différents projets s’élève à 13,1 milliards de dollars.