L’Algérie mise sur le GNL
Les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) vers les clients européen a connu, sur les quatre premiers mois de l’année, une croissance de 30%, selon le vice-directeur du marketing de la compagnie nationale Sonatrach.
L’Algérie a entamé une augmentation de ses livraisons dès le dernier trimestre de 2015. Cette hausse des volumes a permis de résorber la chute enregistrée à partir de 2013 à cause de la crise, selon la même source, grâce à l’entrée en service de nouveaux puits et l’augmentation de la production de puits existants.
Après avoir atteint 48 milliards de mètres cubes en 2015, les exportations de gaz ont baissé pour atteindre 45 milliards de mètres cubes en 2015. La Sonatrach espère donc réaliser une hausse de 15% de ses exportations cette année pour atteindre les 50 milliards de mètre cubes.
Renouvellement des contrats avec plusieurs gros clients
Dans ce contexte, plusieurs contrats de livraison avec des pays comme l’Espagne, la France ou l’Italie arrivent à leur terme durant la période 2019-2021. La Sonatrach entre donc dans une phase de négociations avec ces pays, indique Reuters. Le responsable de la compagnie affirme que l’Algérie est en mesure de répondre à la demande de l’Union européenne (UE), même sur le long terme, rapporte la même source, citée par TSA.
Les gouvernements des pays de l’UE cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement, pour éviter une trop grande dépendance à l’égard du gaz russe, rappelle l’agence Reuters. Une occasion pour l’Algérie. Mais cela n’empêchera pas ces pays, au regard de l’état actuel du marché, de vouloir renégocier les prix à la baisse, selon des analystes cités par Reuters.
Le gaz de schiste à l’avenir
Par ailleurs, l’Algérie pourrait se tourner, à plus long-terme, vers l’exploitation du gaz de schiste, estiment des spécialistes du marché. Avec les troisièmes plus grandes réserves potentielles du monde, les hydrocarbures non-conventionnels constituent une alternative pour soutenir et poursuivre les livraisons vers le marché européen, selon ces experts.
Cela dit, l’exploitation du gaz de schiste « reste sensible » du point de vue politique. Même l’exploration en est à ses balbutiements, rappelle l’agence Reuters.