Tout juste réélu président de la Fondation de l’islam de France (FIF), Ghaleb Bencheikh a mis en garde contre la cessation définitive de cet organisme sapé par une gestion occulte, et qui pourrait suspendre ses activités par suite de raréfaction de soutiens financiers.
Le franco-algérien de 63 ans, a été réélu cette semaine lors d’un conseil d’administration de cette instance créée en 2015. Ce mandat, le troisième pour lui, s’annonce financièrement tendu : en plus de la désaffection des donateurs et du mécénat privé, 40 000 euros est tout ce qui constitue le coffre-fort de l’établissement, des fonds qui couvrent quatre semaines de fonctionnement.
Pire encore, l’enveloppe de dix millions d’euros annoncée par Emmanuel Macron en octobre 2020 lors d’un discours n’a toujours pas été octroyée, au moment où le pouvoir français développe une allergie contre l’entrisme religieux étranger, notamment celui de l’Algérie et de la Turquie.
Au fond, la FIF, si elle est une fondation laïque reconnue d’utilité publique, reste un héritage de l’ex-président français François Hollande, alors que Paris cherche à enceindre les prérogatives des différents acteurs religieux qui agissent en marge du champ politique.