A l’occasion de la conférence F8 , mercredi, sa directrice Regina Dugan a fait le point sur les avancées. Et a fixé des objectifs d’une ambition folle, sur le modèle des « moon shots » qu’elle poursuivait dans l’équipe Atap de Google jusqu’à l’an dernier.
Récemment, des chercheurs de Stanford ont permis à une femme paralysée de dicter, lettre à lettre, à une vitesse de huit mots par minute en faisant bouger un curseur via une électrode implantée dans son cerveau. Dugan, une ancienne directrice du labo de recherche de l’armée américaine Darpa, espère atteindre 100 mots par minute d’ici « quelques années » sans chirurgie, avec de simples capteurs intégrés à une casquette ou à un bandeau.
Le réseau social de Mark Zuckerberg fera quant à lui le point sur ses progrès dans deux ans.
Facebook travaille en partenariat avec une douzaine d’universités américaines. L’une des pistes poursuivies s’appuie sur une cartographie de la zone du cerveau impliquée dans le langage via l’imagerie spectroscopique proche infrarouge. Dugan explique qu’il « ne s’agit pas d’espionner toutes nos pensées » mais d’identifier les mots que nous voulons activement partager avant qu’ils ne deviennent un son.
À noter que, notre cerveau peut mouliner l’équivalent d’un téraoctet de données par seconde. C’est comparable au streaming de 40 films en HD. A l’autre bout, nous parlons à la vitesse d’un modem des années 1980. Mais même à 100 mots par minute, la tâche est titanesque. Quand nous pensons au mot « tasse », il ne s’agit pas d’une simple étiquette. Notre cerveau pense au concept d’un objet contenant un liquide qui permet de boire.