Facebook vient de lancer aujourd’hui une nouvelle fonctionnalité de gestion des données personnelles récupérées en dehors du réseau social. Cet outil permettra aux utilisateurs de dissocier les données récupérées par Facebook sur des applications ou des sites tiers, comme des sites de vente en ligne, et leurs comptes personnels sur le réseau social.
Facebook lance aujourd’hui la fonctionnalité « Off-Facebook Activity ». Ce nouvel outil permet aux utilisateurs des applications tierces de séparer leur activité en ligne de leur compte Facebook.
Cette fonctionnalité avait été annoncée par Mark Zuckerberg en mai 2018, lors de la grande conférence annuelle de Facebook dédiée aux développeurs, la F8. « Nous avions annoncé il y a un peu plus d’un an notre volonté de lancer un outil pour supprimer l’historique hors Facebook et déconnecter l’historique de navigation des profils des utilisateurs », a rappelé Stephanie Max, responsable produits chez Facebook, lors d’une conférence de presse.
« Nous lançons aujourd’hui la phase de test dans trois pays, l’Irlande, l’Espagne et la Corée du Sud, qui nous permettront de tester le produit dans différentes langues », a-t-elle indiqué.
Cette nouvelle fonctionnalité, qui sera visible dans les réglages de confidentialité, ne permet pas d’effacer complètement les données détenues par Facebook en provenance d’applications ou sites internet tiers. Elle permet uniquement de les anonymiser. Ainsi, Facebook ne sera pas en mesure de faire le lien entre ces données et les profils d’usagers concernés. « On parle bien d’une dissociation, pas d’une suppression », résume Stephanie Max.
Ces données qui seront bientôt « anonymisées » proviennent généralement des outils de publicité en ligne ainsi que sur le suivi du trafic sur les applications ou les sites tiers.
Et de préciser que depuis mars 2018, Facebook est au cœur d’une polémique concernant l’utilisation indue de données personnelles de millions d’utilisateurs par une société liée à la campagne de Donald Trump. Le groupe est depuis sous la pression des Etats-Unis et de l’Union européenne, mais également de l’opinion publique qui est de plus en plus inquiète de l’utilisation faite par les entreprises numériques des nombreuses données personnelles collectées.