L’histoire de Dindim, le manchot recueilli sur une plage brésilienne par un retraité, a été quelque peu édulcorée par les médias du monde entier. Le biologiste João Paulo Krajewski, qui a réalisé un reportage sur cette relation inédite entre un manchot et son sauveur, a voulu rétablir la vérité. Dans un long post sur Facebook, il entend ainsi remettre certaines choses au point.
Non , Dindim ne parcourt pas 8000 km chaque année pour retrouver son sauveur : ‘’ Nous n’avons jamais dit cela et c’est très improbable, explique João Paulo Krajewski. Nous ne savons pas où va le manchot quand il part en mer, mais il est très peu probable qu’il aille en Patagonie, spécialement sur la côte chilienne, après avoir quitté Ilha Grande [au Brésil] », tient-il à préciser.
Cela s’explique par le fait que le manchot, qui a été retrouvé plein de mazout sur l’île proche de Rio de Janeiro, vient tout juste d’atteindre sa maturité sexuelle. Aucun intérêt pour lui de se rendre sur les côtes chiliennes où ses congénères fricotent. Et même s’il était tenté par le batifolage, il aurait un gros problème de timing : il est présent à Ilha Grande au moment où les autres manchots de Magellan sont en train de se reproduire en Patagonie.
Le biologiste précise également que le sauveur de Dindim n’a pas été autorisé à garder l’animal « en raison de sa gentillesse » : « Le manchot est complètement libre, il dort dans le jardin de M.Joao qui est relié à la plage et partiellement clôturé car Joao s’inquiète des attaques de chiens errants. »
Des précisions qui, en tout cas, n’enlèvent en rien la beauté de cette histoire.