Le FBI serait accusé d’avoir payé une université pour identifier les utilisateurs du ‘’Darknet’’ (qui indexe le contenus de marchés cachés comme Silk Road v2, où drogues et armes illégales se paient en Bitcoins).
C’est ce qu’affirment les développeurs de Tor, le logiciel censé garantir l’anonymat des internautes qui permet d’accéder à la face cachée du web, non exposée au grand public.
L’origine de cette affaire remonte à une attaque contre le réseau Tor débutée début 2014, et qui aurait continué jusqu’en juillet de la même année. Elle aurait eu pour but de rassembler des informations sur les utilisateurs du darknet. L’équipe du projet, qui ignore l’étendue des informations récoltées à ce moment-là, soupçonne cependant la prestigieuse université Carnegie Mellon d’être derrière l’attaque.
Le site ‘’Motherboard’’ affirme, quant à lui, avoir consulté des des documents juridiques prouvant qu’une institution académique avait fourni des informations au FBI sur la manière d’identifier des individus soupçonnés d’activités criminelles sur le ‘’Darknet’’.
D’après la même source, des chercheurs ont été payés par le FBI pour lancer un vaste coup de filet [contre le réseau], puis analyser les données ainsi récoltées pour trouver des gens qu’ils pourraient accuser de crimes », affirme Roger Dingledine, à la tête du Tor Project. Selon lui, cette attaque, réalisée sans mandat ni supervision, était donc illégale.
L’université en question nie ces accusations et met en avant l’absence de preuves de son implication, tout en disant n’être pas au courant d’un quelconque paiement. Le FBI, lui, ne s’est pas encore exprimé.