Le festival de Saidia a organisé ce vendredi une rencontre sous le titre de « L’image de la femme dans le cinéma« . Dans le cadre de la 4e édition du Festival du cinéma de la Perle bleu « Cinéma sans frontières« , cette rencontre-débat a réuni une pléiade de cinéastes, de chercheurs et d’acteurs associatifs, et mis l’accent sur l’amélioration de la représentation et de la perception de la femme dans la société actuelle, la promotion du leadership féminin et la lutte contre les stéréotypes sexistes.
Pour sa 4e édition, le festival de Saidia a organisé une rencontre qui a réuni plusieurs artistes de domaines différents. Notant que les stéréotypes de genre constituent un sérieux obstacle à la réalisation d’une véritable égalité entre les femmes et les hommes et favorisent la discrimination, les intervenants de la rencontre « L’image de la femme dans le cinéma » ont mis l’accent sur le rôle que peut jouer le cinéma dans le traitement de sujet de la femme et de son image, et de la perception du rôle et de la place de la femme au sein de la société.
Ils ont souligné dans ce sens la responsabilité qui incombe aux réalisateurs en matière de lutte contre certains stéréotypes, encore présents dans des films, et qui nuisent à l’image de la femme et ne reflètent pas son évolution dans la société.
Le réalisateur Hakim Noury appelle au travail sérieux et à l’implication effective de réalisateurs crédibles afin que le 7ème art puisse participer au changement des mentalités et à l’amélioration de l’image de la femme.
Il a ainsi mis en avant le pouvoir du cinéma dans la vie socio-politique d’une société, rappelant qu’il a consacré une large place dans ses films aux sujets et problèmes intéressant la femme marocaine.
D’autres intervenants ont, pour leur part, salué les progrès et les acquis réalisés par le Maroc dans le domaine de la promotion des droits de la femme. Ils relèvent toutefois le besoin urgent de mettre en synchronie les textes juridiques et leur application.
Les participants regrettent la mise en image de la femme à des fins commerciales, au lieu de suivre un traitement qui découle d’une véritable prise de conscience du rôle vital de la femme dans la société.
La scénariste Narjiss Moudden confie que la présence de la femme dans les métiers du cinéma, comme c’est le cas notamment des scénaristes, lui a permis de s’exprimer et de fournir une image réelle des problèmes, des sentiments et de la situation de cette composante essentielle de la société.
Elle a par ailleurs reproché aux réalisateurs marocains une régression, durant ces dernières années, dans le nombre de films traitant de la femme et de ses questions, affirmant que l’art est un véritable levier de développement de la société.
« Le cinéma et le grand pouvoir de l’image doivent être mis à profit pour améliorer l’image de la femme et lutter contre son personnage stéréotypé. Le but étant de rendre à la femme sa valeur et sa dignité« , ajoute-t-elle.
La rencontre a constitué aussi une occasion pour croiser des expériences féminines dans le cinéma, notamment à travers un témoignage de la réalisatrice marocaine Malika Zaïri, établie en France, qui a relaté les problèmes qu’elle a rencontrés dans ce domaine.
Le festival de Saïdia « Cinéma sans frontières » et organisé du 29 août au 1er septembre à l’initiative de l’Association Al Amal pour la cohabitation et le développement.
A noter que quatorze films sont en compétition pour s’adjuger l’un des prix de la 4e édition du festival du cinéma de Saïdia « Cinéma sans frontières » qui se tient, du 29 août courant au 1er septembre, dans la Perle bleue.