Le Secrétaire général du Parti de la « Justice et du développement » (PJD), Abdelilah Benkirane, par ailleurs chef du Gouvernement, a choisi, en ce 1er mai, fête du travail, de se faire l’avocat des victimes de la « Hogra » (injustice) rappelant les deux incidents ayant défrayé la chronique ces dernières semaines à savoir, l’affaire du Caïd de Daroua, et celle de « oummi Fatiha » qui s’est immolée par le feu à Kénitra.
S’adressaant aux militants de son parti lors d’un rassemblement, dimanche à Casablanca, du syndicat affilié à sa formation politique, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), Benkirane a trouvé injuste et insensé le fait que l’épouse qui avait dénoncé cet agent d’autorité pour harcèlement ainsi que son mari, soient poursuivis et condamnés alors que le Caïd est en état de liberté.
« Nous ne voulons pas nous immiscer dans la justice mais quiconque ayant commis une faute doit répondre de ses faits devant la loi ».
Par ailleurs, tout en déplorant ce qui est arrivée à la vendeuse ambulante qui s’est immolée par le feu pour protester contre un caïd à Kénitra, Benkirane a indiqué qu’au Maroc, « nous ne voulons pas de Bouzizi (allusion au marchand ambulant qui s’est immolé par le feu provoquant la révolution en Tunisie);, et nous ne voulons pas de ceux qui s’immolent ni de ceux qui veulent brûler la nation ».
Il a appelé à cet égard les forces de l’ordre à faire preuve de retenue et de respect des citoyens, leur rappelant qu’ils sont responsables devant Dieu, et à éviter tout ce qui est susceptible de nuire à l’Etat et à la société ». Et d’ajouter : « Vous devez appliquer la loi, et éviter la hogra dans la relation entre le peuple et l’autorité ».