C’est la fin de l’aventure pour Michel Platini. Le Tribunal arbitral du sport (TAS), auprès duquel il avait fait appel de sa suspension de 6 ans de toute activité liée au football, ne lui a pas donné raison, ramenant juste la suspension à quatre ans. La plus haute juridiction sportive a estimé que le Français a « obtenu un avantage indu » et qu’il « s’est rendu comptable d’un conflit d’intérêts », tout en précisant que la sanction était « trop sévère ».
Platini, bientôt 61 ans, va remettre sa démission de la présidence de l’UEFA, et il ne pourra pas être présent à l’Euro en France qui débute le 10 juin.
Le Tribunal arbitrale du sport (TAS) a en revanche confirmé l’existence d’un contrat de travail « valable » liant la Fifa à Michek Platini, pour lequel il avait perçu un salaire annuel de 300 000 francs suisses, et conclu en 1999. Mais il n’a pas été convaincu « de la légitimité de ce versement de 2 millions de francs suisses, reconnu par les seuls Platini et Blatter, intervenu plus de 8 ans après la cessation des rapports de travail, ne reposant sur aucun document établi à l’époque des relations contractuelles et ne correspondant pas à la part du salaire prétendument impayée », et a « constaté que M. Platini a bénéficié rétroactivement de l’extention d’un plan de prévoyance auquel il n’avait pas droit ».
C’est pour ces raisons que les juges du TAS « sont unanimement arrivés à la conclusion que Michel Platini avait obtenu un avantage indu, violant ainsi l’article 20 du Code d’Ethique de la FIFA ». La Formation a également conclu que Platini s’était rendu coupable d’un conflit d’intérêts, en violation de l’article 19 du Code d’Ethique de la FIFA. Mais ils ont également estimé que sa suspension de 6 ans était « trop sévère », et ils ont décidé de « la fixer à 4 ans, à savoir la durée d’un mandat présidentiel ».
Le TAS a également relevé que la Fifa avait été informée du paiement des 2 millions de francs suisses en 2011, mais « qu’une investigation concernant Michel Platini n’a été initiée par la Commission d’Ethique de la FIFA qu’en septembre 2015 ». Par conséquent, elle a également revu l’amende infligée à Michel Platini, la ramenant à 60 000 francs suisses (au lieu de 80 000 francs suisses).