Après plus de quatre mois de polémique en France, François Hollande a fini par renoncer, mercredi 30 novembre, à son projet de réforme constitutionnelle sur l’extension de la déchéance de nationalité et l’état d’urgence, annoncé au lendemain des attentats de Paris.
Le chef de l’Etat français a déclaré depuis l’Elysée : « Le 16 novembre, trois jours après les attentats qui ont touché Paris, j’avais proposé une révision de la constitution, pour mieux garantir l’utilisation de l’état d’urgence et pour priver de la nationalité française les terroristes qui portent des armes contre leur propre pays. Je l’avais fait pour rassembler les Français. Je constate aujourd’hui que l’Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur le même texte et qu’un compromis semble même hors d’atteinte sur la définition de la déchéance de nationalité pour les terroristes. Je constate aussi qu’une partie de l’opposition est hostile à toutes révisions constitutionnelles. Je déplore profondément cette attitude… Aussi j’ai décidé de clore le débat constitutionnel», rapporte l’AFP.
Pour le Figaro, c’est « faute d’accord entre l’Assemblée et le Sénat sur la déchéance de nationalité, (que) le président de la République ne peut réunir le Congrès ». Pour Libération, qui avait annoncé le contenu de l’intervention du président français avant qu’il ne s’exprime, « c’est donc la fin d’un débat qui a fait exploser la gauche sur la déchéance de nationalité mais aussi de l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution, un sujet beaucoup moins polémique au Parlement ».