S’achemine-t-on vers la fin du feuilleton Le Pen vs Le Pen avec l’exclusion, jeudi, de Jean-Marie Le Pen du parti qu’il a cofondé, le Front national (FN) ?
La nouvelle est tombée comme un couperet pour ce ‘’vieux renard’’ de la politique qui a résisté, contre vents et marées, aux assauts de sa propre fille, Marine, et le bureau politique du parti. Ce bras de fer aura duré cinq mois mais rien ne laisse présager que Jean-Marie Le Pen, 87 ans, exclu notamment pour ses propos réitérés sur les chambres à gaz, jette l’éponge.
Les trois heures de plaidoyer de Jean-Marie Le Pen au siège du parti à Nanterre devant le bureau exécutif, la plus haute instance du FN, n’y ont rien fait: la majorité s’est prononcée pour son exclusion. Le communiqué lapidaire du parti annonçant cette décision ne s’étend pas sur les motivations et précise que la décision « complète et motivée » sera « notifiée ultérieurement » au patriarche frontiste.
Jean-Marie Le Pen avait été convoqué par sa fille fin juillet pour répondre à 15 griefs devant la plus haute autorité du parti, réunie en formation disciplinaire en l’absence de Marine Le Pen. « Les chefs sont aux abris, il n’y a que les fantassins ici », avait alors ironisé M. Le Pen en arrivant devant ses « juges ».
Selon la presse française, Jean-Marie Le Pen serait ‘’choqué’’ par cette décision qui n’est pas surprenante. En fait, il serait plutôt ‘’blessé’’ dans sa chair et touché de plein fouet dans son orgueil.
D’aucuns prédisent que la saga des le Pen est loin d’avoir son épilogue.